Consultation antitabac : une expérience tunisienne - 20/12/14
Résumé |
Le tabac est la première cause évitable de mortalité. En Tunisie, un programme national de lutte antitabac était instauré depuis 2009.
But |
Évaluer l’impact de la consultation antitabac.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective des patients suivis à notre consultation antitabac de janvier 2009 jusqu’à décembre 2009. Le profil clinique des fumeurs, leur degré de motivation, leur niveau de dépendance et les moyens de sevrage sont étudiés. Les patients perdus de vue ont été contactés par téléphone pour vérifier leur statut tabagique.
Résultats |
Quatre-vingt-douze sujets fumeurs avaient consulté l’unité d’aide au sevrage. La majorité était des hommes (82 %) avec une moyenne d’âge de 40ans. La décision de sevrage était personnelle dans 94 % cas. Soixante pour cent des patients ont essayé au moins une fois d’arrêter de fumer. L’âge de début du tabagisme était précoce (entre 16 et 20ans) dans 60 % des cas. Soixante et onze pour cent des patients consommaient en moyenne 20 cigarettes par jour. Le niveau de dépendance nicotinique était élevé (77 % ont un Fagerström supérieur à 7). La motivation, évaluée par le test de Demaria, était moyenne 68 % des cas. Un traitement médicamenteux était indiqué pour 76 % des patients (substituts nicotiniques pour 67 % et Varénicline pour 9 %). Plus de la moitié (61 %) avaient interrompu leur suivi après la première consultation. Une abstinence de 12mois était observée chez 10 % des patients. Le taux de rechute à un mois et à trois mois était de 78 % et 22 %, respectivement.
Conclusion |
L’aide à l’arrêt du tabac est nécessaire pour la plupart des fumeurs. Une prise en charge multidisciplinaire incluant les thérapies cognitivo-comportementales pourrait augmenter les chances d’arrêt.
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